introducing me.

Ménandre a écrit « Une vie qui cherche sa vie n'est pas une vie. ». Et Giacomo Casanova a dit « Ceux qui disent que la vie n'est qu'un assemblage de malheurs veulent dire que la vie même est un malheur. Si elle est un malheur, la mort est donc un bonheur. » Autant tout de suite vous dire que je me trouve dans ces cas-là. J’ai aujourd’hui dix-neuf ans, et je ne sais pas qui je suis réellement. Je ne sais pas si je suis réellement utile au monde, si je vais un jour, pouvoir accomplir quelque chose de positif. Et pour ma part, la vie ne m’a jamais réellement sourie. Je suis d’ailleurs même plutôt le genre de personne qui a eu beaucoup de problème dans sa vie. Certes, la vie fut difficile pour moi, mais je ne le montre pas. Je cache mon malheur derrière un sourire, et des rires. Commençons par le commencement.

Je suis née le trente juillet mil neuf cent quatre vingt douze à Sydney en Australie. J’ai vécu comme un enfant normal, ou presque. Mes parents me délaissés, c’est à peine si ils savaient que j’existais. Ils étaient toujours en voyage à l’autre bout du monde. C’est donc comme ça que j’ai appris à être indépendante. Je n’ai besoin de personne pour me construire une belle petite vie.
Mais il y avait tout de même un avantage à tout cela. Lorsque je voulais quelque chose, je l’obtenais immédiatement. J’avoue que j’aimais ça, et j’en abusais peut-être un peu. J’ai donc étais une enfant pourri gâté comme on dit. Comme j’étais fille unique, mes parents m’offraient des cadeaux tous les mois, si ce n’était pas plusieurs fois par moi. Des robes Channel, des chaussures, du parfum absolument tout. J’aimais ça, je trouvais ça bien au début. Vous avez l’impression que vos parents vous aime parce qu’il vous achète des tas de choses. Mais ce n’est en aucun cas de l’amour. C’était plutôt une manière de me dire « Ok, on t’achète ça, comme ça tu ne vas plus nous faire chier. » Mais ça, je ne l’ai remarqué que bien après. Il y a seulement quelques années à vrai dire…
J’ai donc comme vous l’aviez surement compris, grandie seule. Enfin, seule façon de parler.

BFF's eternally.

A mes sept ans, j’ai rencontré mon meilleur ami. Mes parents avaient une réunion et ils m’ont amenés à celle-ci. Mon père m’avait laissé dans son bureau en me disant d’attendre ici, qu’un enfant de mon âge allait également arrivé.
Je m’étais installée sur le bureau de mon père, lorsque je vis un petit garçon entrer. « Tu es le petit garçon qui devait arriver ? » « Oui ! Et toi tu es la fille avec qui je peux parler pendant la réunion de mes parents ? » Je souris légèrement. « Oui je crois. Donc salut moi c’est Summer ! Summer Brittany Jordans. Et toi ? » « Maël ! Maël Jeremy Williams. » Je souris de nouveau « Cool. J’aime bien ce nom Maël, c’est beau je trouve. » Il me sourit à son tour « Merci. Moi j’aime bien Brittany. »Nous nous sommes très vite bien entendu. Une fois que nos parents avaient fini leur réunion, nous nous étions dit au revoir, tout en espérant se revoir au plus vite.
Il n’y a plus rien de bien intéressant à savoir sur mon enfance. A part que je souffrais un peu plus jour après jour de l’absence de mes parents. Maël et moi étions les meilleurs amis du monde. Nous passions tout notre temps ensemble.


Passons à mes quinze ans à présent. Nous étions au lycée et Maël et moi nous étions de plus en plus proches. Tout le monde pensait même que nous étions ensemble.
Ce matin-là j’étais allés au lycée à pieds, il faisait bon alors j’en avais profité. J’étais à peine arrivée sur le parking du lycée, que je vis Maël il était seul au coin d’un arbre, ses écouteurs dans les oreilles. C’était notre premier jour de lycée, j’espérais être dans la même classe que lui. Je couru vers lui et lui sauta au cou « MMMAAAAAEEEEELLLLLL ! Aaaaaahh tu m’as manqué. » Il rit légèrement est me prit dans ses bras « Tu m’as manqué aussi. » Je souris et lui enleva un écouteur afin de le placer dans mon oreille. « AAHH ma chanson préfèrée. ‘ he’s a real nowhere man, sitting in his nowhere land…’ Bon, sinon tu as fait quoi pendant les vacances ? » Il passa un bras autour de mon épaule et me répondit « Mes parents ont voulu partir en Italie, alors voilà. D’ailleurs je t’ai acheté un truc mais je l’ai oublié chez moi. Et toi ? » Je souris. « Mohh t’es trop mignon. Moi ? Je suis partie à New-York avec mes parents pendant un mois, et ensuite j’ai passée quelques jours avec ma cousine et ma filleule chérie. Je t’ai acheté un truc aussi à NY. » « Brit’ je t’avais dit de rien m’acheter. » Je ris et répondit « Oui je sais, mais je ne t’écoute jamais tu le sais bien. » Nous marchions à présent dans les couloirs du lycée à la recherche des affiches où nous allions pouvoir voir si nous étions ensemble ou pas. « Ah elles sont là » dit-il en se dirigeant vers celles-ci. Un grand sourire s’afficha sur son visage et il revînt me voir. « Summer Brittany Jordans j’ai l’honneur de vous dire que vous sommes dans la même classe. » Un petit cri se fit entendre. J’étais totalement heureuse. J’allais passée une année de plus à ses côtés.


Le soir dans cette journée éprouvante est enfin arrivé, nous étions enfin arrivés chez lui. Nous étions dans sa chambre. Comme souvent après les cours, nous restons encore un peu à deux. Nous étions allongés sur son lit en parlant de la journée que nous venions de vivre. « Ah oui, je dois te donner ton cadeau, j’ai bien faillis oublier. » Il se leva et partie fouiller dans son bureau. Je le suivis du regard. Il reprit sa place initiale et me donna ce cadeau. Je souris et l’ouvrit. C’était un magnifique collier en argent, avec un cœur rouge avec des diamants dessus. Je tournai la tête vers lui « Waaw. Maël c’est… C’est… c’est magnifique. Mais t’es fou toi ! Mais je l’adore il est magnifique. » Il rit légèrement. Puis, je lui demandai de me le mettre. C’était incroyable. Je commençai à toujours penser à lui. J’avais toujours envie de le voir. Et on se voyait encore plus souvent. C’était un sentiment assez étrange qui était en train de se développer.

Lucky I'm in love with my best friend

J’avais toujours quinze ans, et je passai la nuit chez Maël. Enfin, il avait invité tous nos amis. Nous allions être cinq en tout. Trois garçons, et deux filles. Il était un peu plus de minuit, et nous étions tous assis dans sa chambre, à rire, et parler de tout et n’importe quoi. Un ami, Julien a dit alors « Bon aller. On va s’amuser un peu. Maël cap ou pas cap… d’embrasser Brittany ? » Tous nos amis c’était mis à rire. Maël et moi, nous nous regardions d’un air assez inquiet. Puis il répondit « Non mais pas Brit’, t’es fou. C’est ma… meilleure amie. » Julien rigola et dit « Meilleure amie ou plus si affinité c’est ça ? C’est bon, on voit tous que vous êtes amoureux. » Je regardai Maël un court instant et dit « Mais troop paas ! Ta gueule Julien. Tu dis de la merde là, je te jure. On est pas amoureux ! » Maël s’avança vers moi. Il me sourit et me murmura « Te justifie pas, ça sert à rien, il est buté. » Je ris légèrement, et il posa ses lèvres sur les miennes. Ce baiser ne dura que quelques secondes, mais j’avais eu le temps de bien l’apprécier.


Après cette soirée, notre relation avait commencée à être assez ambiguë. Depuis quelques semaines, Maël me parlait d’une fille, et je commençais à être jalouse. Un jour, je les surpris parler ensemble dans le couloir. Maël riait, et elle aussi. Lorsqu’elle partit en cours, je partie le rejoindre. « Mais c’est qui cette fille ? T’arrêtes pas de traîner avec elle en ce moment ! » Il prit un livre dans son casier et répondit « Ah, c’est Jude, elle est cool. » « Cool ? Elle est cool ? Ok, bah COOL dans ce cas. » Je soupirai et commençai à m’éloigner, lorsque je sentis qu’il me rattrapa par la main. « Qu’est ce qu’il se passe Brit’ ? » Je me retournai vers lui. « Nan rien, laisse tomber. Retourne avec ta Jude chérie. » « Sérieusement, t’es jalouse d’elle là ? T’es pas sérieuse ? Tu n’as pas à l’être. » Je lui lançai un regard noir « Pff, tu comprends rien Maël, laisse-tomber. Oui voilà je suis jalouse d’elle, t’es content ? » Je m’éloignai et me dirigeai vers la salle de cours. Puis j’entendis la voix de Maël qui criait dans les couloirs « Je t’aime. » Je me retournai vers lui et lui demanda « Quoi ? » Il s’avança vers moi, et répéta « Je… Je t’aime. » . Je souris, et levai le regard vers lui. « Tu m’aimes… comment ? » Il sourit légèrement « Comme ça. » dit-il juste avant de m’embrasser. Ce baiser fut totalement différent du premier. Il y avait une signification derrière celui-ci.

I'd catch a grenade for ya

Qui aurait cru que j’en serais là ? Que nous en serions là ? J’en avais tout de suite parlé à Lucy, ma cousine. Elle connaissait Maël, elle l’avait déjà vu plusieurs fois. C’était la première fois que je tombée amoureuse. Je ne connaissais pas totalement ce sentiment. C’était tout nouveau pour moi. Cette fois-ci avec Maël nous étions presque vingt-quatre heures sur vingt-quatre ensembles. Je ne pouvais absolument plus me passer de lui. Nous passions souvent des heures dans sa chambre ou dans la mienne, à faire de la musique. Nous partageons la même passion.

Nous étions chez moi, et cela faisait environ sept mois que nous étions ensemble. « Viens avec moi dans la salle de musique, je vais te chanter une chanson. » me dit-il en souriant. Je souris et le suivis jusqu’à la salle de musique. Il s’installa au piano, et commença à chanter une chanson ; critical. Elle était magnifique. Vers la fin de la chanson, je commençai à pleurer. C’était des larmes de joie. « Maël… C’est magnifique. J’ai aussi quelque chose à te chanter dans ce cas. » Je séchai mes larmes, et m’installa à mon tour au piano. Je chantais une nouvelle chanson que j’avais écrite il y a peu : when I look at you. Ce fut les minutes les plus longues de toute ma vie. J’avais peur qu’il n’aime pas. Une fois fini, je tournai la tête vers Maël d’un air assez timide et répliqua « Alors ?... » Il sourit et s’assit à mes côtés « C’est magnifique bébé. » Je souris à mon tour et l’embrassa.

Quand je disais qu’un malheur n’allait pas tarder à arriver, j’avais raison. J’étais à la cafeteria du lycée. Maël arriva avec son plateau et s’installa en face de moi. « Ca va pas ma belle ? » Je levai mes yeux vers lui « Si, si. » Il fronça les sourcils et me regarda « Tu es sûre ? » « Ouais. » Il se déplaça de quelques places pour être à côté de moi. « Ok, qu’est-ce qu’il se passe ? » Je commençai tout d’abord à pleurer. Et je lui répondis finalement « Je… Je crois que je suis enceinte Maël. » Il se tût pendant de longues secondes. « Qu…quoi ? Tu… Hein ? Non mais… C’est pas… possible. » « Pourtant… J’ai fait trois testes, ils sont tous positifs. » « Ok… On va… trouver une solution, d’accord ? » « Mes parents vont me tuer Maël… Mon père va aussi te tuer… Oh Mon Dieu… » Je pleurais de plus en plus. J’aurais aimé en parler avec Lucy, ma cousine, mais elle n’était plus à Sydney à présent.

Nous en avions parlés longuement le soir-même dans ma chambre. On en était arrivés à la conclusion suivante : nous allions le garder. C’était assez fou, nous avions à peine dix-sept ans tous les deux, mais je ne me sentais pas prête pour un accouchement. Il fallait à présent l’annoncer à mes parents. Maël voulait absolument être présent.. « Maman, papa… Je… On doit vous dire quelque chose. » Mes parents m’écoutaient à moitié à vrai dire, ils étaient plus plongés dans leurs travails. « Je suis enceinte. » Mes parents levèrent la tête vers moi. « Pardon ? » Mon père se leva vers moi. Il regardait Maël comme si il voulait le tuer. Je murmurai à mon petit ami « Putain, t’aurais pas dû venir.. » Une fois à quelques centimètres de moi, mon père me gifla. Puis il s’avançai vers Maël « Papa, calme-toi ! Lui fait pas de mal. » « Maël… Moi qui croyais que tu étais un mec bien. Dégage allez ! Je ne veux plus jamais te revoir ici. » Je vis que Maël voulait lui répondre mais je le pris par le bras et le raccompagna « Pars… C’est mieux comme ça. » Je déposai un léger baiser sur sa joue, et referma la porte d’entrée.
Mes parents s’y sont fait avec le temps. Mon père n’aimait plus tellement Maël, mais il avait compris qu’il faisait partie de ma vie à présent.

I gave my all for you, now my heart's in two and i can't find the other half.

J’étais à sept mois de grossesse. Et j’avais surpris Maël couché avec une autre fille. Je n’arrivai pas à lui pardonner. Il s’excusait pourtant chaque jour. « Brit’… excuse-moi. » J’étais très énervée, et je criais « T’excuser ? T’excuser ? Putain Maël je te déteste ! T’es pas capable de passer quelques mois sans sexe. T’es qu’un enfoiré. » « Mais essaie de me comprendre ! » « TE COMPRENDRE ? T’es pas sérieux là ? Pourquoi tu m’as fait ça hein ? POURQUOI ? » Cela faisait au moins trente minutes que l’on se disputés comme ça. Pendant qu’il essayait de trouver des excuses bidon, un mal de ventre atroce arriva. J’hurlai alors « AAAAHHHH. MON VEENTTREEE. AHH MON DIEU J’AI MAAL. » Maël m’emmena alors à l’hôpital. J’appris quelques heures plus tard que je venais de faire une fausse couche. C’était apparemment dû au stress, et à mon ‘ énervement ‘. Maël était là, avec moi dans ma chambre. Il n’arrêtait de de s’excuser. « Laisse-moi tranquille Maël. Je ne veux plus jamais te voir. C’est fini. » Mes parents n’étaient même pas venu me voir. Ils avaient trop de travail… Le fait d'avoir prononcé ces phrases m'avait littéralement brisé le coeur.


Aujourd’hui j’ai dix-huit ans. J’ai demandé à ma cousine Lucy si je pouvais venir habiter chez elle, sur l’île de Basley. Le fait de croiser Maël tous les jours me brisé le cœur un peu plus chaque jours. Je pense toujours à lui, chaque minute, chaque heure et chaque jour de mon existence.

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